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Les grands moments de la littérature africaine: de l'oral a l'écrit

       La littérature africaine proprement dite est orale c’est avec l’avènement de la colonisation qu’elle passe de l’oral à l’écrit. C’est une littérature qui a connu de nombreuses mutations au gré des évènements qui ont marqué le continent noir. Force est de reconnaitre que c’est une littérature évolutive et engagée par excellence. On distingue trois grandes périodes :

  • La période précoloniale : A cette période la littérature africaine est exclusivement orale. Les écrivains furent les « djélis » c’est-à-dire les griots qui se la transmettaient du père au fils. De nos jours dans certaines sociétés conservatrices des traditions africaines, il existe encore des griots ou des anciens qui détiennent encore cette littérature. Les principaux genres littéraires oraux sont les contes, les énigmes, les proverbes, les mythes, les chants et surtout l’épopée qui partage assez de traits communs avec la poésie. Cette littérature jouait un triple rôle d’instruction, de divertissement et de conservation de patrimoine culturel. Il faut noter que plus tard avec la colonisation une grande partie de cette littérature sera transcrite à l’écrit pour des soucis de pérennisation. Soundjata ou l’épopée mandingue du Malien D. Tamsir NIANE et Pagne noir de l’Ivoirien Bernard B. DADIE en sont des exemples.
  • La période coloniale : C’est une période qui marque le passage d’une littérature orale à une littérature écrite et mieux une littérature engagée au sens propre du terme. En effet, l’on ne pourrait imaginer l’indépendance des Etats africains sans l’apport des écrivains Africains. L’Afrique assujettie aspire à une liberté de s’autogouverner et cette une lutte farouche qui s’en suit. Les «petits Africains» ayant fréquenté à l’école du blanc décident de s’armer de plumes pour prendre part à cette bataille. Ainsi à partir des années 50 de nombreuses livres relatant les conditions de vie macabre de l’Afrique colonisée surgirent des maisons d’éditions occidentales. Ce sont des romans, des recueils de poèmes, des œuvres théâtrales écrits par des Africains vivant hors ou dans le continent africains. Ces écrits dénonçaient la barbarie du colon tout en appelant les Africains a une prise de conscience. Parmi les plus marquantes nous retenons Le monde s’effondre du Nigérian Chinua Achebe, Coup de pilon du Sénégalais David Diop, Cahier d’un retour au pays natal du Martiniquais Aimé Césaire, Crépuscule des temps anciens du Burkinabé Nazi Boni Ville cruelle d’Eza Boto et bien d’autres.
  • La période postcoloniale : La nouvelle Afrique indépendante se voit trahie par ses propres enfants que sont les leaders de la classe dirigeante noire. En effet ceux-ci ayant pris les rênes du continent deviennent pires que le colon. L’indépendance apparait comme une désillusion pour les Noirs qui voient leurs intérêts et aspirations bafoués au profit de la gabegie, les détournements, la corruption et biens d’autres maux résultant de la mal gouvernance. Les écrivains écrivent cette fois-ci pour dénoncer ces faits. Ces écrits s’attaquent également aux maux sociaux tels que la prostitution, la délinquance et bien d’autres. Tribaliques de Henri Lopes, Le cercle des tropiques de Alioum Fantouré, Un piège sans fin de Olympe B. Quenum sont autant d’ouvrages qui illustrent nos propos.

En somme, la littérature africaine, excepté sa forme orale ; est dans sa grande partie engagée.

 



17/04/2017
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